Au Népal, la cueillette annuelle d’un champignon aphrodisiaque a pour effet de vider… les salles de classe !
La yarchagumba, vous connaissez ? Eh bien nous non plus figurez-vous, mais cela n’empêche pas les Népalais les plus pauvres de se ruer chaque année vers l’Himalaya pour cueillir ce champignon très rare, qui ne pousse que sur les flancs de quelques montagnes et qui a la réputation d’être un puissant aphrodisiaque, très populaire et convoité dans toute l’Asie et plus encore en Chine.
Ce champignon qui ne peut être cueilli qu’au printemps, représente pour les populations rurales du Népal une telle source de revenus, qu’ils n’hésitent pas à entraîner leurs bambins dans la cueillette, vidant ainsi pour des semaines les écoles népalaises. Ainsi, dans le seul district de Jajarkot à l’ouest du pays, quelque 8 000 élèves ont déserté les salles de classe au point que les écoles sont fermées jusqu’à la fin de la « moisson » !
Il faut dire que la yarchagumba se négocie dans certains cas jusqu’à 11 500 dollars pour seulement 450 g et les enfants les plus productifs peuvent gagner pas moins de 1 140 dollars en une saison de cueillette, une somme plus que rondelette pour un paysan népalais. Cela, même si aucune étude scientifique n’a été menée à ce jour sur les vertus aphrodisiaques de ce champignon, également réputé pour soigner une quantité de maladies comme la tuberculose ou le cancer.